Sedan en perpétuel mouvement

Le 17 mai dernier, l’atelier d’architecture et d’urbanisme Blanc-Duché (Daniel Duché et Yvonnick Féasson) avait présenté aux élus et aux associations en charge du patrimoine sedanais une synthèse du travail phénoménal (plus de 600 pages) qu’il a consacré au centre ancien dans le cadre de la révision du « plan de sauvegarde et de mise en valeur pour un site patrimonial remarquable ».

Mais de quoi s’agit-il ? L’exposition qui se tient sur les grilles du jardin botanique en propose une version accessible grâce à deux personnages symbolisant le passé (sous les traits d’Henri de la Tour d’Auvergne) et l’avenir (sous les traits d’un jeune Sedanais – bon, j’aurais bien sûr aimé un quatuor : Henri et Élisabeth d’un côté, et notre jeune écolier avec une écolière de l’autre…) qui guident le promeneur à travers 14 panneaux.

Le deuxième (ci-dessus) et le troisième panneau restituent le contexte des créations des secteurs sauvegardés et expliquent la nécessité de leur mise à jour.

Le quatrième (ci-dessus) en expose la stratégie.

Le cinquième (ci-dessus), en détaillant les étapes de la construction de la ville, retrace l’histoire de Sedan.

Le sixième (ci-dessus) dresse l’inventaire des bâtiments disparus et de tous les autres, qu’ils soient civils, industriels, militaires ou religieux.

Le septième (ci-dessus) fait une belle place au fleuve et à la richesse (à ce jour non mise en valeur) de sa ripisylve. Le huitième n’oublie pas les places et les jardins.

Les neuvième, dixième onzième (ci-dessus) et douzième détaillent quant à eux les types de bâtiments : c’est là le plus impressionnant de ce rapport ! De la cave au grenier, chaque bâtiment, dans chaque îlot, chaque parcelle a été rigoureusement répertorié, mesuré, décrit, illustré, évalué. De manière tout à fait exceptionnelle, plus de 60 % des intérieurs ont été décrits.

Cet inventaire n’est pas seulement une source extrêmement précieuse pour les amateurs d’histoire, il présente une riche cartographie thématique, et constitue une référence destinée à tous les acteurs locaux, qu’ils soient privés ou publics, et surtout un outil vivant (une base de données unique et évolutive) pour faciliter le diagnostic, la prise de décision lors d’aménagements et de travaux. Car rien n’est figé, une ville aussi riche que Sedan ne peut rester prisonnière de son passé (aussi varié et important soit-il), elle doit évoluer pour répondre aux exigences de son époque et aux besoins de ses habitants. Pour cela, elle dispose désormais d’un outil afin de faire les choix les plus appropriés.

Après les grilles du jardin botanique, j’espère que ces panneaux trouveront un emplacement plus pérenne en attendant l’ouverture du Ciap en 2019.

Pour en savoir plus : c’est ici.

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