- Sur 20 mai 2018
- Dans Nature Les Ardennes
- Tags Ardennes, Portes du Luxembourg, Meuse
Coucou ! C’est le printemps !
Coucou ! c’est la parade sauvage du printemps !
Si l’équinoxe, qui marque le jour de l’année où le jour commence à être plus long que la nuit (le 20 ou le 21 mars selon les années), est la date officielle du début du printemps, il faut à la nature quelques semaines de plus pour exploser de couleurs, de senteurs, de chants dans les feuillages.
Depuis février déjà, des signes avant-coureurs ne laissaient pas de doute : les perce-neige et les noisetiers avaient fleuri les premiers, les grands oiseaux migrateurs avaient traversé les Ardennes. Cette année, des milliers de grues sont passées au-dessus des Portes du Luxembourg. Un coup de froid en a même poussé certaines à faire halte quelques semaines dans les prairies inondées près de l’aérodrome de Douzy. Spectacle fabuleux dans les lumières du soir.
Et puis les cigognes avaient regagné leur nid à Mairy, à Remilly, à Villers-devant-Mouzon.
Et les hirondelles, font-elles aussi le printemps ? Si elles sont signalées en nombre depuis le début du mois d’avril dans la région, leur nombre est hélas bien moindre d’année en année : et rien à voir avec la disparition des poteaux télégraphiques dans le paysage !
Cette fois, ça y est, le soleil est là (nous connaissons même depuis quelques jours des températures caniculaires), la nature prend des couleurs de carnaval : pas étonnant que le nom de floréal ait été choisi dans le calendrier révolutionnaire. La période allant du 20 avril au 19 mai est bien celle où la nature opère une transformation spectaculaire après l’hiver. Les prairies se couvrent de pâquerettes, de pissenlits, de boutons d’or que les abeilles vont aller butiner. En forêt, les anémones, l’ail des ours et les pervenches se hâtent de fleurir avant que les arbres leur fassent de l’ombre. Dans les haies, le manège enchanté des oiseaux tourne à plein : il faut trouver un partenaire, construire un nid, et bientôt il faudra nourrir les petits. Heureusement pour les insectivores, les papillons ont pris un peu d’avance, et si le climat n’est pas trop perturbé, il y aura assez de chenilles pour tous les affamés.
Les cours d’eau ne sont pas en reste. Les grèbes, les foulques ont construit d’étonnants nids flottants pour mettre à l’abri les petits des prédateurs.
Et puis il y a le castor. Depuis une vingtaine d’années il recolonise les cours d’eau des Ardennes. Discret, le résultat de ses travaux nocturnes passe pourtant difficilement inaperçu ! Mais il a besoin de tranquillité, alors restons discrets nous aussi…
Il est temps de sortir les chaussures de randonnée et de partir le long des chemins ou en forêt pour observer, tôt le matin ou en début de soirée, le petit peuple de la nature. Le spectacle chaque jour différent apporte une paix et une énergie dont nous avons aussi besoin après grisaille hivernale. Alors en route, je vous attends !